La Nouvelle Union de Victoriaville, le 29 avril 2019
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Par Andrée-Anne Fréchette
Petite, Sylvie Robitaille marche devant sa maman. D’un pas assuré, elle avance et tire plaisir de ses déplacements au centre-ville. À pied, elle ira à l’université. Toute sa vie, elle privilégie les transports actifs pour explorer, se stimuler et maintenant se transformer, grâce à la marche synchro.
Synchroniser la respiration avec le pas de marche, ou respiration consciente, s’avère un savoir-faire millénaire, utilisé pour la marche afghane, mais aussi par la plupart des sociétés orientales, afin d’effectuer de grandes distances. À cette technique qui oxygène l’ensemble du corps, Sylvie Robitaille ajoute la méditation et la contemplation. «Lorsque l’on marche, on est en unité avec soi-même. On est conscient de ce qui se passe autour, on demeure vigilant, mais ça n’a plus d’incidence sur nous. Ces moments deviennent des sources d’inspiration», observe-t-elle.
Mme Robitaille souligne que bien des penseurs et inventeurs ont peaufiné leurs œuvres en marchant. «Quand on marche, il y a une reconnexion qui se fait entre les deux hémisphères du cerveau. Tous les gestes qui impliquent une alternance gauche droite nécessitent une synchronisation des hémisphères du cerveau.» Concrètement, cette activité favorise le contrôle des pensées, aide à ne pas chercher ses mots, par exemple. «Juste de marcher 10 minutes, de bouger dans son bureau ou de faire quelques mouvements en alternant les bras et les jambes devient incroyablement salutaire», dit-elle.
Ainsi, alors que Sylvie Robitaille pratique la marche synchro, certains lieux lui apparaissent propices au recueillement. Les arbres, en particulier, lui procurent une forme d’énergie. «J’ai fait beaucoup de triathlon, en passant mon temps à regarder ma montre, pour voir si j’améliorais mes performances. Aujourd’hui, je marche toujours aussi vite, je me pousse encore, car j’aime sentir que mon cœur bat. Mais, je ressentais le besoin de m’arrêter et d’être dans un état contemplatif», raconte-t-elle. Naturellement, ces pauses s’intègrent dans sa routine, y conviant les étirements, les flexions et les figurent de yoga. Plus à l’écoute de son corps, elle constate rapidement tous les bénéfices sur les plans physique et psychique.
Apaisement
Sylvie Robitaille offre des cours où elle enseigne la respiration synchronisée et les pas de base. Les rudiments de la posture et les bienfaits de l’oxygénation s’inscrivent également au programme. Un deuxième module de cours permet aux participants d’approfondir leurs connaissances à ces sujets. «Moi, cette activité, ça m’a transformée», témoigne la sportive. Le premier effet positif de cette pratique, pour elle, a été une meilleure gestion de son stress. Je suis une personne très émotive et ça m’a permis d’avoir un plus grand détachement face aux événements», confie-t-elle. De fait, comme plusieurs, il lui apparaissait auparavant impossible de s’asseoir sur un tapis plus de deux minutes afin de relaxer, trop préoccupée. Désormais, l’anxiété a diminué, elle profite d’une concentration accrue et elle gère mieux ses émotions. «Ç’a été remarquable», plaide-t-elle.
Toute sa vie, Sylvie Robitaille a tenté de développer son plein potentiel. Pour se faire, elle a embelli son existence constamment, par de multiples recherches et techniques. À 55 ans, elle accumule expériences et atouts et transmet ses savoirs afin que d’autres jouissent du mieux-être qu’elle atteint grâce à la marche synchro. Les techniques de respiration inculquées se transfèrent à toutes les activités sportives ou quotidiennes. «Tu peux les pratiquer dans ton auto ou même une file d’attente», conclut-elle.
Pour tout savoir, il suffit de visiter le www.sylvie-robitaille.com.